Finalement, nous ne connaissons toujours pas le cri de l'hippopotame à la tombée du jour. Hé oui, nous avons découvert qu'avec notre moteur, il n'est pas besoin d'aller loin pour voyager longtemps. Quand au vent, il ne fallait pas compter sur lui : soit absent, soit contraire (Stan, il faudra que tu nous expliques comment tu fais pour aller à Georgetown en 5 jours). Changement de programme, donc : quand au bout d'une semaine, nous n'avions parcouru que 40 miles sur les 150 pour atteindre Georgetown, nous avons décidé de faire demi-tour.
Nous avons donc passé le reste du mois dans des criques plus proches de Banjul... Plus touristiques aussi que celles en amont.
L'année s'est bien finie. Nous avons fêté Noël avec un concert de Toure Kunda... Inoubliable, puisque dès la deuxième chanson, ils se sont mis à chanter en play-back ! On n'en revient toujours pas, d'autant plus que cela se voyait vraiment.
Heureusement, le premier groupe était chouette, et a donné lieu à un spectacle inattendu : des femmes du public venaient danser sur scène, à tour de rôle, puis après avoir donné un billet à un des membres du groupe, prenaient la pose (très glamour) et se faisaient photographier avec lui.
Il y a des subtilités africaines qui nous échappent encore. En tous cas, les nuits africaines sont aussi animées que les journées : autant de monde dans les rues, toujours cette impression de foutoir indescriptible.
Sinon, l'hiver s'installe ici aussi, on n'a pas la neige, mais nous avons quand même attrapé froid tous les deux. On devient frileux.
Donc, le départ a été un peu retardé (bof, comme d'habitude, en fait), mais cette fois-ci, ça y est : on part demain pour le Siné Saloum, au Sénégal. Puis ce sera le Cap Vert en février.