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Côté atlantique, Espagne - Îles Canaries
La Graciosa ( N 029º13 - E 013º30 ), 2005-05-30
Entre islas

Après la Gomera, nous avons continué nore petit tour des Canaries : La Palma, Lanzarote, La Graciosa... Dans l'ordre et de plus en plus touristiques !
Notre préférence est allée à La Palma, avec ses paysages changeants. Constituée par une chaîne volcanique, elle est moins construite que les autres ; ses rares plages de sable noir n'attirent pas grand-monde, et quasiment rien n'est prévu pour les voiliers, qui ne peuvent mouiller nulle part. Résultat, une île assez préservée, plutôt accueillante et magnifique.

Nous avons peut-être été influencé par la fête qui avait lieu juste à notre arrivée... Invités à déguster les spécialités locales, nous regardions d'un air amusé les manequins installés dans la ville : c'est bien la première fois que je voyais un lieu se moquer de son folklore. Les poupées grandeur nature singeaient la descente de la vierge, grande procession religieuse de l'été, les groupes de musique traditionnelle, en habit non moins traditionnel... La fête s'achèva toutefois par une procession, avec la brochette d'officiels en habits de rigueur ; elle n'avait pas l'air légère, la croix, à voir les efforts des porteurs faisant un arrêt devant une autre croix, monumentale.
En fait, il s'agissait de la commémoration de la prise de l'île par les espagnols : hommage ambigu aux combattants des deux bords... Un texte un peu étrange était inscrit sur le monument, louant le courage des conquérant et la résistance héroïque des indigènes...
Quand on sait que les derniers guanches, ceux qui n'avaient pas été exterminés, finirent par se jeter dans les vallées de leurs îles, du sommet de la plus haute falaise... Nous avons trouvé l'hommage un peu tardif, comme un essai de récupération d'ancêtres qui ne sont pas vraiment les leurs.

Ceci dit, la ville de Santa Cruz, capitale de l'île, a conservé des maisons anciennes, des XV et XVI siècle, qui nous changèrent agréablement du béton auquel nous nous étions habitués.

A 400 km et quatre jours (sans vent) de là, Lanzarote était noire, presque entièrement, et remplie de bronzeurs.
Une série d'éruptions volcaniques a totalement changé la face de l'île, en une dizaine d'année, donnant naissance à des paysages de lave impressionnants à la place de ce qui constituait le grenier de l'île.

Un architecte catalan, Cesar Manrique, s'étant entiché de l'île, il a réussi à imposer le respect de l'habitat traditionnel, chose unique dans l'archipel. Résultat, des maisons d'une blancheur éclatante contrastant complètement avec le noir de la lave, de quatre étages maximum... Ca a son charme, et ça attire du monde.
Quid des bronzeurs, me direz-vous ; ils étaient partout sur les plages du sud, étonnament blanches.

Un bon point, tout ceci est favorable à la culture de la vigne, ce qui ne put nous laisser indifférents après presque deux ans loin de France. Le vin de la Geria était un peu jeune pour nos palais, mais la première surprise passée, nous y prîmes goût.

Juste au nord, la petite Graciosa, assez désertique et très peu peuplée, constitua une étape reposante avant la traversée vers le Maroc. Nous partions nous dégourdir les jambes tous les jours, avant de se retrouver pour quelques jours entourés d'eau.
Promenades, observation du paysage, ramassage de sel dans les salines naturelles de la roche... Une semaine intense.

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La Graciosa ( N 029º13 - E 013º30 ), 2005-05-30
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