On nous dit souvent :"Vous avez de la chance... J'aimerais beaucoup faire comme vous, mais moi je ne peux pas."
En fait, c'est sûr que parti comme ça on n'arrive nulle part. Pendant notre voyage, nous n'avons rencontré que des gens qui ont transformé le "je ne pourrais pas" en "comment pourrais-je ?"... Le départ ne s'est pas fait du jour au lendemain.
Et puis, bon, de la chance, moi je veux bien, mais on se demande quand même un peu ce qu'on fout là par moment (cf le passage de la barre de Casamance, ou la casse du régulateur, exemples parmi d'autres) !

Je crois que c'est plutôt une affaire de choix :
Entre un certain confort (boulot, maison, retraite, sécu...) et l'incertitude de devoir chercher du travail en terre inconnue, la certitude qu'il vaut mieux ne pas tomber malade et que la retraite est une notion abstraite, l'éloignement des amis et de la famille... Et ne mettez pas tout sur le dos des mômes : nous avons croisé plus d'une famille en ballade.

Bref, il faut aider la chance et accepter qu'en échange de moments vraiment formidables, il y aura des passages difficiles ; et qu'il faudra trouver l'énergie de continuer chaque fois qu'on commencera à avoir retrouvé un certain confort : le porte-monnaie rempli, c'est reparti !
Ce ne sont pas des vacances. Nous alternons des périodes où nous gagnons de l'argent, puis quand nous estimons en avoir assez, nous allons le dépenser, de préférence dans des pays où le niveau de vie est moins élevé...

Jusqu'à ce que, comme en ce moment, il nous faille penser à rechercher un travail pour aller un peu plus loin...