On suit les panneaux, comme tout le monde !
Et non, justement parce qu'il n'y a pas de panneaux en pleine mer, nous essayons de ne pas changer d'avis !
Bien sûr, il peut arriver qu'on soit légèrement obligés à changer nos plans ; par exemple quand en route vers Essaouira, par mauvais temps, notre régulateur d'allure a cassé, nous nous sommes déroutés vers Agadir.
Mais nous avions une carte couvrant toute la côte marocaine, et des instructions pour l'atterrissage dans ce port.
Vous imaginez-vous partir dans le désert sans carte ?
En mer, cela peut mener à "rencontrer" une île ou une côte plus tôt que prévu. Oui, vous vous dites que ça se voit, une île.
Hé bien non :en fonction de la météo (vent chargé de sable, brouillard...), de l'heure (nuit), ça peut être plus compliqué que prévu.
N'oubliez pas que nous sommes au ras de l'eau, donc nous n'avons pas une vision formidable. En arrivant aux Canaries, nous
n'avons pas vu les îles avant d'être à environ huit kilomètres, et le temps était dégagé... Par contre la nuit nous
voyons des halos lumineux ; mais impossible de dire avec certitude à quelle distance par rapport à nous.
Enfin, un île, c'est un montagne sous-marine qui dépasse le niveau de l'eau... Il y en a d'autre qui restent
sous-marine tout en affleurant la surface. Les fonds de certaines côtes tombent à pic à dix mètres du rivage,
quand d'autres descendent doucement sur des kilomètres...
Et une fois la côte en vue difficile de savoir où aller mouiller... Bref, en règle générale, si nous n'avons ni carte, ni instructions sur un lieu, nous n'y allons pas. Si on n'a pas le choix, il faut veiler constamment, y compris en scrutant des éventuels haut-fonds, et je pense s'en remettre un peu à la chance.
Mais aujourd'hui il existe des logiciels de cartographie qui rendent possible d'avoir toutes les cartes (ou en tout cas beaucoup) du monde... Encore faut-il avoir un ordinateur, et pouvoir le faire fonctionner en navigation.
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