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La navigation en fleuve, qu'est-ce que ça change ?

Pour faire court, tout !

Sur fleuve, plus de vagues (quelques vaguelettes, allez) ; plus de GPS, nous naviguons à vue, ou suivons carrément les bouées (sous réserves qu'il y en ait et qu'elles soient bien placées) ; donc pas de navigation de nuit ; donc des étapes courtes...

Nos pouvons nous arrêter quasiment partout.

Nous naviguons avec le courant, qui peut être fort. La Casamance et la Gambie, par exemple, sont des fleuves salés sur de long milles. Ils sont soumis à la marée, et le courant dépend de cette dernière... Avec des bizarreries, selon que l'on est au bout d'un petit méandre ou sur le cours principal ; chaque trajet s'accompagne de savant calculs sur le temps pendant lequel il va nous aider, et comment anticiper la renverse...
D'autant plus que nous ne nous déplaçons qu'à marée basse ou montante. Une des particularité des fleuves, ce sont les #º*+&%# de bancs de sable qui les parsèment. Si nous nous échouons, étant donné que notre moteur hors-bord ne pourra jamais nous permettre de creuser une tranchée, nous attendons que la marée monte pour repartir. Ou nous allons poser l'ancre en annexe, loin, là où nous pensons que se trouve la voie. Puis nous tirons, comme pour relever l'ancre, mais en espérant cette fois que c'est le bateau qui ira à elle et non l'inverse. Ça ne marche pas toujours ; auquel cas est déclarée séance tenante l'heure de l'apéro bien mérité en attendant la marée.

Les bancs de sables, c'est stressant au début ; un de nous deux barre pendant que l'autre a les yeux rivés sur le sondeur : "ça remonte, (le barreur change de direction) encore, (idem), ça va toujours pas, il ne reste plus beaucoup de marge..." En général à ce moment-là il est déjà trop tard. Souvent l'eau est tellement boueuse que nous ne pouvons pas évaluer les changements de profondeur.
Finalement nous nous y sommes fait, la plupart du temps ce n'est pas réellement dangereux de s'échouer... Avec une coque solide.

Ce que nous aprécions aussi, c'est qu'il y a de la vie le long des fleuves. Nous croisons beaucoup de villages, et en même temps nous avons un choix immense de mouillages déserts au milieu de la nature.

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