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Rencontrez-vous beaucoup de cargos ?

Jamais pendant les repas, merci !

Plus sérieusement, les cargos suivent des "routes", indiquées sur nos cartes marines. Bien sûr ce n'est pas aussi net que sur terre, et cela ne veut pas dire que nous ne rencontrerons aucun autre navire en dehors. Mais ça réduit les surprises. En outre eux, à la différence notable des voiliers, se déplacent en ligne droite, par le chemin le plus cour ; quand nous, poètes, préférons faire des détours, histoire de vérifier que le vent taquin souffle toujours mieux ailleurs. En conséquence de quoi le plus souvent nous traversons leur route plutôt que de la suivre. Nous sommes supposés le faire en la coupant perpendiculairement, ce qui est logique ; Mais le vent taquin...

Ceci dit les cargos ne sont pas les seuls gros navires que nous croisons : les bateaux de pêche, de croisières, et autres ferries sont de plus en plus nombreux.

Tous n'évoluent pas dans les mêmes zones, et ont des comportements tout à fait différents. En préparant notre route, nous essayons d'éviter les zones de pêche supposées (un banc de sable au large, par exemple), ou de passage de cargos. Mais zigzaguer, ça va cinq minutes !
Donc nous "surveillons l'horizon" très régulièrement, d'autant plus souvent que nous sommes susceptibles de faire une rencontre.

C'est bien sûr près des côtes que le traffic est le plus dense, avec de véritables couloirs de circulation dans les détroits ; et oui, Gibraltar, c'est l'autoroute du sud par jour de ballet entre juilletistes et aoutiens (Ah, le ballet des juilletistes et des aoutiens, ça nous a manqué de ne pas en entendre parler) !

C'est dangereux ?

Un peu comme croiser un trente-huit tonnes en roulant à trotinette ; nous préférons passer loin.

Normalement, tous les gros navires effectuent une veille radar et radio. Toutefois nous ne sommes pas sûrs d'être toujours visibles sur le radar, et nous imaginons toujours le pire, à savoir que juste à ce moment-là, l'homme de quart est distrait. D'ailleurs, les rares fois où nous avons essayé d'entrer en contact radio, cela a été infructueux. De nuit, nous ne pensons pas que l'équipage, aveuglé par l'illumination de ces bateaux, peut apercevoir nos petites lumières.

A partir du moment où nous apercevons un autre bateau, nous ne le quittons plus des yeux pour déterminer la route qu'il suit et sa vitesse. Si nous faisons "route de collision", nous changeons de cap pour l'éviter.

Théoriquement, un bateau propulsé par des voiles est prioritaire sur un autre avançant au moteur. Ceci dit, quand vous êtes en vélo, si un camion arrive vous le laissez passer, non ? Nous de même, n'attendons pas de savoir si un cargo se déroute pour nous éviter.

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